Mort pour la néo France
Par Constant le vendredi 4 septembre 2009, 12:32 - Récit - Lien permanent
Soirée chez un ami, ancien militaire, pas croisé depuis des mois, à B.
Quand des mecs du RIMA se sont fait tuer il y a quelque temps, un mec a parlé à la télé, un mec du régiment, qui fait partie d'une certaine élite de l'armée française, qui est en ligne, et il a dit quelque chose qui m'a choqué.
On lui demandé quel était son sentiment après la mort de ses camarades, et il a répondu : « J'ai peur ». J'ai eu envie de lui dire : tu t'es trompé de métier, il fallait pas faire ça, fallait être boulanger, bosser dans un bureau…
S'en suit un bref silence.
Si moi j'ai quitté l'armée — ça va faire très vieux con ce que je te dis… — c'est que je voulais pas mourir pour des gens qui en ont rien à foutre, un président qui en a rien à foutre… une France… c'est plus ma France.
Commentaires
Ce que la bourgeoisie faisait encore jusqu'en 1914-18 et qu'elle se garde bien de faire désormais (La Couronne d'Angleterre fait semblant), c'est d'envoyer quelques-uns de ses représentants en première ligne, ce qui serait bien la moindre des choses s'agissant de défendre d'abord les intérêts des cartels industriels à l'étranger. Un fils Kouchner, Royal, Sarkozy ou Lagardère en unif. ferait plus sérieux à la parade.
Le patriotisme, plus personne n'y croit sauf quand il s'agit de persuader quelques pauvres crétins d'aller risquer leur peau en "opex", même s'il y en a pas mal qui à mon avis doivent faire ça pour le pognon. Il m'est arrivé plusieurs fois de croiser dans ma vie de jeunes élèves-officiers sortis de Saint-Cyr ou Navale : aucun ne m'a fait penser à Péguy ou Psichari.
- La peur de mourir bêtement me paraît une peur très saine, surtout de la part d'un chrétien.