Dialogue inter-ethnique
Par Constant le dimanche 6 septembre 2009, 02:13 - Récit - Lien permanent
À P., 22 h 30. M., bite-sur-pattes d'une amie un peu conne, mais peut-être gentille. Je crois qu'elle aime se faire taper dessus. Il lui faudrait un psychiatre — elle a préféré un arabe qui lui défonce le cul —, et sans doute aussi la gueule. Tout cela se déroule avec en gros plan sa face grimaçante de bougnoule-clochard atteint du syndrome du maître-du-monde-au-RMI, doublée de ce détestable et typique accent de hyène convulsive. Des efforts ont été faits afin de rendre l'ensemble des propos du personnage compréhensible.
M. (consonnance arabe) : C'est toi l'raciste ?
Constant : Je pense que c'est bien moi.
M. : Vas-y, c'est trop con. Pourquoi t'es raciste ? [Plus bas] On va parler doucement pour pas que les autres entendent.
C. : C'est ce qu'on dit de moi, je ne me présente pas comme ça. Regarde, je suis là, je ne suis pas parti, je te parle.
M. : Pourquoi t'es raciste ?
C. : Je suis réactionnaire.
M. : Vas-y, explique-moi.
C. : Je n'aime pas le monde de maintenant. Je pense que le monde était mieux autrefois.
M. : Autrefois, quand autrefois ?
C. : Dans l'Antiquité, à la Renaissance.
M., éructant : L'antiquité, la renaissance… toi t'étais où ? Toi, t'étais où ? T'es n'importe quoi. J'ai entendu parler de toi, on m'a dit : lui… mais toi t'es de la merde. T'es n'importe quoi. Pourquoi t'es raciste ?
C. : … Je n'aime pas quand on dit des gens des banlieues : « C'est pas de leur faute, ils ont beaucoup souffert. »
M., l'air de plus en plus mauvais : C'est n'importe quoi… [Me touchant le ventre] Tu manges des saucisses toute la journée, toute la journée… tu chies de la merde toute la journée…
C. : T'es pédé en plus ?
M. : Vas-y, je veux pas te parler. Je suis foncedé.
[Le « dialogue » — terme journalistique pour parler d'agression non encore physique, quand c'est un arabe qui prend l'initiative — s'interrompt, et le sous-homme va baver à d'autres. Quelques minutes se passent.]
M., me désignant de loin : je le prends par les cheveux… [fait le geste de me mettre à genoux en me prenant par les cheveux].
C., fort : Tu rêves ?
M., s'approchant avec force grimaces : Quoi ?
C. : Tu rêves. Tu dis que tu me prends par les cheveux, tu rêves.
M. : Tu serais mieux avec tes amis de Boulogne.
C. : J'aime pas le foot. Tu vois, j'ai pas d'ami comme moi. Je suis tout seul et on ne m'aime pas.
M. : [terme arabe incompréhensible, proféré avec sa sale gueule de ragondin constipé. On en reste encore là. Dix minutes plus tard, il revient à la charge.]
M., m'appelant : [terme arabe de nouveaux] !
C. : C'est censé vouloir dire ?
M. : C'est un nom de chien.
C., souriant : [un ami qui a eu le même genre de déboire — genre bonne gauche — avec M. l'appelle Médor, déformation assez évidente du nom du sous-homme]. Et M., c'est quoi comme nom ?
M. : M., ça veut dire le Sage, qu'est-ce que ça te fout ce que ça veut dire M., vas-y demande pas ce que ça veut dire…
C. : Tu m'aimes en fait. Tu ne peux pas te passer de moi.
M. : [Borborygme, sans doute une espèce de cri de chimpanzé]. Tu me dégoûtes.
[Entrée chez un vieil épicier arabe. M. embrouille son congénère, qui doit aller sur sa soixantaine. En sortant, il s'embrouille avec un noir à la gueule de drogué, tout ça en quatre-vingts dix secondes montre en main.]
Je laisse les deux déchets de la société se castagner la gueule. Je n’aurai pas eu à lui casser la tête à coups de kubotan, et à perdre tous mes amis tolérants d'un coup. Tolérants à l'égard des étrons excités comme M. Pas des calmes qui tiennent à leurs dents comme moi. Des amis bien blancs, bien français. Sale bougnoule. Tu sais pourquoi je suis raciste ? À cause des merdes comme toi, des connards qui méritent de mourir par lapidation publique, et dont la mort devrait donner lieu à une fête citoyenne, avec remise de médaille. « Service de propreté de la ville de P. » Connard. Salope. Pute nègre.
Le jour où tous les arabes, y compris les quelques méritants qui restent, comme tes parents peut-être, se feront virer à coups de pied dans le cul, ils sauront à qui s'adresser pour les réclamations. Ce sont eux qui devraient tous être racistes, et se réjouir de voir les gens comme toi crever en pleurant sur un air de musique populaire. Pauvre merde. Pratiquez le tri sélectif, avant que ne vienne l'heure de vider la fosse septique.
Commentaires
Je me suis permis ceci : Le Scalpel de Constant est chez Le Conservateur.
Mais permettez-vous donc.
Je vous remercie de cette appréciation élogieuse.
Trop fort! Très bien écrit, avec un brin d'humour!
J'adore et j'adhère!